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La
Vice-présidente de la Commission africaine des Droits de l’homme et des peuples
et par ailleurs Rapporteure spéciale des Droits des femmes en Afrique a été
reçue en audience par Pr James Mouangue Kobila, le 22 février dernier à
Yaoundé.
Janet Ramatoulie Sallah-Njie, Vice-présidente de
la Commission africaine des Droits de l’homme et des peuples et Rapporteure
spéciale des Droits des femmes en Afrique a été reçue en audience le 22 février
2024 à Yaoundé par le Pr James
Mouangue Kobila, président de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun
(CDHC).
Au sortir de l’audience qui a duré 2 heures,
l’hôte du jour s’est exprimée en ces termes : “ma présence au Cameroun se
justifie par ma participation à une session de la Pré-Commission africaine sur
le statut de la femme, en abrégé CSW68, African Disrupt. Comme vous
le savez tous, le 8 mars prochain, nous célébrerons la Journée de la femme.
Dans le cadre de cette célébration, nous organisons une session CSW à
New-York. Cette année, nous serons rendues à sa 68e édition.
De nombreuses femmes venues du monde entier se rendront à New-York pour
participer à cette assise ”. Et d’ajouter : “Malheureusement, une
bonne frange de femmes africaines ne seront pas en mesure de prendre part à la
manifestation de New-York, et c’est un défi majeur à relever en Afrique. Cette
situation s’explique notamment par des difficultés d’obtention de visas et des
contraintes d’ordre financier. Aussi, chaque année, FEMNET organise une
manifestation CSW à l’intention de la femme africaine en Afrique pour leur
donner l’opportunité de se réunir et de discuter de questions pertinentes en
rapport avec les Droits des femmes africaines et les résolutions adoptées sont
transmises à la Conférence de New-York, permettant ainsi à toutes les femmes du
continent de participer à la session CSW, sans se rendre à New-York, tout en
nourrissant le vœu qu’un jour, l’Afrique accueillera la CSW. C’est en cela que
réside le concept de CSW Disrupt ”.
L’occasion faisant le larron, et ainsi, profitant
de sa participation à cette conférence, Janet Ramatoulie Sallah-Njie a cru bon de rendre visite à la
Commission des Droits de l’homme du Cameroun, qui est un partenaire essentiel
de la Commission africaine des Droits de l’homme et des peuples, puisqu’elle y
possède un statut d’affilié, prend une part active aux sessions, et travaille
en étroite collaboration avec cette institution. Elle va poursuivre en
précisant que : “ En fait, nous nous stimulons mutuellement dans notre
travail et construisons des réseaux.
Je suis très heureuse de retrouver l’ancienne
Rapporteure des Droits de la femme à la Commission africaine et d’entrer ainsi
en contact avec le point focal des Droits de la femme au Cameroun, qui est
actuellement membre de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun. Notre
entretien s’est déroulé dans une agréable synergie. Nous avons abordé la
question des Droits de la femme au Cameroun, tandis que je me suis penchée sur
les défis généraux auxquels les femmes sont confrontées en Afrique. Nous avons
également discuté des différents axes de coopération en matière de promotion et
de protection des Droits de la femme sur le continent africain.
La Commission africaine des Droits de l’homme et
des peuples, qui ne jouit pas du don d’ubiquité, s’efforce de travailler en
étroite collaboration avec des partenaires tels que les institutions nationales
des Droits de l’homme et les organisations de la société civile dans les
différents États-membres de l’Union africaine. Pendant les quelques jours que
j’ai passés au Cameroun, j’ai collaboré avec de nombreuses organisations de la
société civile, et il est donc logique que, ce jour, je rende visite à la Commission
des Droits de l’homme du Cameroun ”.
En s’adressant aux femmes africaines en général
et à la femme camerounaise en particulier, elle déclare : “ Le
message que j’adresse, aussi bien aux femmes camerounaises qu’à celles de
l’ensemble du continent africain, est que nous disposons d’un instrument très
progressiste en matière de Droits de l’homme en Afrique, instrument qui traite
des Droits des femmes à l’échelle mondiale, et dans notre contexte africain, à
savoir le Protocole de Maputo. Nous
nous sommes malheureusement rendu compte que beaucoup de femmes ne
connaissaient pas le Protocole et nous les invitons à s’en servir pour en faire
une référence en matière de défense de leurs Droits en Afrique. Pas plus tard
qu’hier, j’ai fait un exposé dans le cadre des assises CSW et j’ai sensibilisé
les participants à propos du Protocole de Maputo et de mon mandat en tant que
médiatrice de ce Protocole, afin de s’assurer qu’il ne s’agit pas seulement
d’un bon instrument sur le papier, mais d’amener les femmes à s’en servir au
Cameroun. Cette année, le thème de l’Union africaine est basé sur l’éducation
et nous sommes tous conscients de l’importance de l’éducation dans le domaine
des Droits de la femme, car nous célébrons les femmes qui ont brisé les
barrières grâce à ce moyen de développement personnel. L’éducation est donc
très importante et j’encourage pour ainsi les femmes du Cameroun à s’assurer
que leurs mères, leurs sœurs, leurs filles et chaque femme individuellement
puissent bénéficier prioritairement de l’éducation, en particulier la jeune
fille qui représente l’avenir de la société. Je repars satisfaite et je serai
heureuse et honorée de collaborer davantage avec la CDHC. ”
#CHRC
#CDHC
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